Genappe et la neige

By | 14 janvier 2010

 

Dimanche dernier, je me suis surpris à regarder les émissions politiques du dimanche midi, chaîne privée et chaîne publique, zappant de l’une à l’autre.

L’une consacrait son thème du jour aux rigueurs de l’hiver.

Fallait-il doter le pays du surréalisme d’un plan neige?

De trois flocons à parfois quelques millions et hop une partie du monde médiatique nous donne l’impression que tout s’arrête.

Parfois, d’ailleurs tout s’arrête.

Cela fait bientôt 40 années que je prête une oreille attentive aux médias des époques successives qui, à chaque hiver, à chaque première neige dissertent sur les blocages – quasi rituels – nés de la première neige ou du premier gel.

Je me souviens d’un 24 décembre du début des années 80 au cours duquel me rendant à Bruxelles en provenance de Liège grâce au concours de la SNCB, je fus bloqué pendant plus de 6 heures non loin de la gare de Leuven.

Sans pouvoir sortir du train, sans pouvoir suppléer le moyen de locomotion du jour et surtout sans information.

Du changement en 2010?

Je ne vais pas vous parler du TGV sub Manche ou des annulations de vol.

D’autres l’ont déjà fait avec talent ici sur medium4You.be.

Non, je souhaite vous entretenir de ma bonne commune de Genappe, lieu où je vis.

Un commune très étendue (9 000 hectares en Brabant wallon pour 14 000 habitants, 171 km de voiries communales d’après Monsieur P. LAGNEAUX dans le Journal de Genappe des mois de juin, juillet et août 2006, sans doute plus encore).

Je souhaite vous entretenir du problème du déneigement de ces voiries.

Lors de l’émission citée en début de ce billet, Monsieur Francis Bellot, député-bourgmestre MR, homme de qualité, a déclaré que dans sa commune de Rochefort, il mettait un point d’honneur à faire déblayer TOUTES les voiries au motif que chaque habitant contribue aux services publics communaux en s’acquittant de ses impôts.

Je n’ai évidemment pas été valider la déclaration sur place.

Cependant, je lui fais crédit de cette déclaration tant dans son intention que dans la manière de la mettre en oeuvre.

Et à Genappe?

Comme chaque année, j’ai entendu des personnes se plaindre. Ici une voie d’accès n’a pas été déneigée, là les services communaux ou délégués se sont délestés de quelques dizaines de sacs de sel (50 kg) atterrissant parfois devant les immeubles et souvent entiers (c-à-d non éventrés).

Quelques fois “s’évaporant” par dérobade …

Comment savoir si chaque contribuable se voit rendre légitimement le service public auquel il contribue de manière trop souvent forcée?

Personnellement, j’ai le sentiment d’un réel progrès cette année  d’autant plus sensible que la première période enneigée et gelée fût longue (près d’un mois).

Mais bon ce n’est qu’un sentiment comme celui de celles et ceux qui se déclarent insatisfaits.

Dès lors, je formule une proposition qui pourrait d’ailleurs être étendue à l’ensemble des prestations délivrées par le service des travaux (en charge du déneigement, des avaloirs et de tellement d’autres actions). La proposition pourrait également être étendue  à tous les services (publics) au public enfin à chaque personne résidant sur le territoire communal.

Il est d’usage de publier chaque année un bilan des communes et Genappe y souscrit.

Je propose donc d’inclure dans le bilan un volet “Activités” du service des travaux.

A côté du nombre de collaborateurs (fonctionnaires ou non), pourrait figurer le nombre d’heures/jours disponibles (“prestables”), le nombre d’heures/jours prestés.
Le type de mission serait développé ainsi que le nombre d’interventions par mission.

De la sorte, le citoyen pourra se rendre compte de l’activité réelle du service en fonction des ressources réellement disponibles.

D’année en année, les progrès pourront être mesurés et les dispositions de gestion expliquées.

Le citoyen est capable de comprendre que quand il commence à neiger, il est difficile de déblayer toutes les voiries dans l’heure, c-à-d en même temps.
Il est aussi capable de comprendre la difficulté de déboucher des avaloirs quand les collaborateurs sont au front après une tempête ou une inondation.

Communiquer de manière concrète (pas le show médiatique) représente un atout majeur dans la mise en oeuvre de politiques au service de toutes et tous.

Genappe, Ville durable entre ruralité et modernité

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