« Covid-19 » (2): Et les nouveaux hôpitaux, c’est pour quand?

By | 26 janvier 2021

Je voudrais compléter le premier billet que j’ai publié le 30 novembre 2020 sur la Covid-19.

Singulièrement, développer la proposition :

«

Construire de nouveaux hôpitaux (et autres centres de soins en amont et en aval) : en nombre, en proximité et en spécialisation. Pour cette pandémie et les suivantes. former des équipes complémentaires de soignants.

«

Étonnamment, les gouvernants continuent à limiter les libertés sans que personne ne dise grand chose (quoique avant hier aux Pays-Bas, pays mesuré, il y eut des premiers heurts). Toujours sans consultation des électeurs/trices (c-à-d un débat loyal sanctionné par un vote). Toujours sans débat dans les parlements (ou si peu). Ni démocratie directe, ni démocratie représentative. Rien. Juste des responsables illégitimes bafouant tous les acquis démocratiques des dernières décennies.

Le rétrécissement des libertés se poursuit. 

Les gouvernants imposent le télétravail, poussent à la digitalisation, le clic and collect pour le commerce, les cours à domicile via Internet pour les étudiants, … Pour la démocratie et son approfondissement, rien.
Avant la crise Covid-19, il paraît que ce n’était pas possible pour toutes et tous d’avoir un accès à distance pour débattre et voter. Maintenant pour consommer, ce serait acceptable, possible voire indispensable.

Dans le même temps, la manne céleste de l’argent qui n’existait pas avant les dernières crises continue à être ouverte et versée. En l’état, essentiellement pour soutenir la consommation. En ce qui concerne les investissements, nous restons dans l’attente.

L’usage répété de « la planche à billet» amènera – tôt ou tard – à l’appauvrissement quelque soit le mécanisme (inflation ou réduction de la production comme c’est le cas en ce moment).

Ne convient-il pas de stopper le rétrécissement en cours depuis quelques années; rétrécissement accéléré sous le régime prétexte de la Covid-19?

Je le pense. Cela ne suffit pas.

il faut ouvrir d’autres champs de réflexion, d’autres voies d’actions.

Je reviens donc à la construction de nouveaux hôpitaux et autres …

Concrètement, il faut pour une nouvelle infrastructure de soins :

  1. Un terrain,
  2. Des plans pour la construction et les équipements,
  3. Des entreprises (les 3 M: main-d’oeuvre, matériels et matériaux),
  4. Des équipements techniques et médicaux,
  5. Du financement pour l’investissement,
  6. Des consommables,
  7. Le plus important, du personnel soignant,
  8. Et du financement structurel pour le fonctionnement.

Prenons point par point et à titre d’exemple, ma terre natale, la Belgique:

  1. Un terrain. Il en existe beaucoup. Les plus grands propriétaires terriens sont – après l’église catholique – l’armée (la défense nationale) et les chemins de fer publics (la SNCB). Donc à portée de décision des autorités publiques.
  2. Des plans pour la construction et les équipements. Récemment, trois nouveaux hôpitaux sont sortis de terre; à Knokke, à Bruxelles (Delta) et à Liège (Mont Légia). Achetés ou réquisitionnés, les plans sont là.
  3. Des entreprises (les 3 M: main-d’oeuvre, matériels et matériaux). Pas de souci, il manque de travaux pour les entreprises existantes.
  4. Des équipements techniques et médicaux. Passons commande et nous serons livrés avant la fin des travaux.
  5. Du financement pour l’investissement. La manne céleste serait bien utilisée dès lors qu’il s’agit d’un investissement.
  6. Des consommables. C’est comme pour l’armée.
  7. Le plus important, du personnel soignant. Dans un premier temps faisons, appel aux bénévoles (retraités ou non), à une partie du personnel soignant militaire, au personnel de bureau qui fut soignant un jour, aux immigrés et sans papiers diplômés dans le domaine des soins de santé. Formons aussi en urgence des personnes pour la Covid-19, un peu comme ont été formés en Angleterre et en quelques semaines de jeunes aviateurs durant la deuxième guerre mondiale.
  8. Et du financement structurel pour le fonctionnement. C’est comme pour l’armée (et le point 6). Nous considérons depuis des lustres devoir entretenir une armée pour nous protéger en terme de sécurité intérieure. Pourquoi cela serait-il différent pour notre santé?

Ah oui, reste le délai. 

Evidemment, plus nous attendrons, plus il faudra du temps.
En période de crise, il est possible de commencer par des infrastructures provisoires (des hôpitaux de campagnes, comme on dit). Genre un gymnase – inoccupé en l’état -. L’armée s’y connait et serait bien utile.

Et nous pourrions – après avoir décidé d’investir et avoir adhéré à une vision constructive et réaliste – accepter le virus et – si peu d’ailleurs en nombre – la mort. 

Nous serions prêts à affronter ultérieurement d’autres problèmes de santé.

Nous pourrions vivre et arrêter de voir mourir sous nos yeux des entreprises, des « petits » indépendants comme les politiques, certains économistes (et autres banquiers) et les animateurs de médias nomment avec un mépris intolérable dont ils ont à peine conscience. 

Des personnes dont il n’est pas établi scientifiquement que leurs activités soient plus nocives pour la collectivité que les entassements dans le métro. Surtout, après les mesures prises dans la foulée du premier confinement.

Notons que la plupart de ces maîtres à penser et à diriger nos vies sont payés directement ou indirectement par l’Etat; en ce compris les grands experts médicaux. Qu’ils travaillent ou non, qu’ils obtiennent des résultats ou non.
Cela projette en pleine clarté le clivage entre les personnes réellement indépendantes qui tombent littéralement sous la férule des décisions unilatérales des maîtres.

Il y a encore d’autres voies.

2 thoughts on “« Covid-19 » (2): Et les nouveaux hôpitaux, c’est pour quand?

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