Genappe, les casse-vitesse … et quelques nouvelles.

By | 18 novembre 2008

  Le dernier billet que j’ai consacré à Genappe le 23 juin dernier portait sur l’énergie et la conception très très centralisée du pouvoir au sein de Sedilec. Cinq mois plus tard, il n’y a pas de changement annoncé; ce sont toujours les mêmes qui décident et cumulent.

Monsieur le Bourgmestre de Genappe me disait à l’époque où il était encore convaincu de pouvoir de servir de moi comme d’un kleenex (grande pratique politique): “ Jacques, pour durer en politique il faut surtout ne rien promettre”. Je traduis pour les distraits, il faut surfer sur la vague des demandes des citoyens dès lors qu’ils se sont réunis à plus de 4 ou 5 personnes pour demander quelque chose légitimement ou non. D’ailleurs, dans ce contexte, ce ne sont plus des personnes mais des stocks de voix pour les élections.

I. L’histoire du jour:  les “casse-vitesse” à Genappe.

Par le petit bout de la lorgnette cela donne à peu près ceci.

Des habitants d’un des 7 charmants villages composant notre cité se plaignent du trafic croissant de véhicules motorisés de tout ordre (voitures, tracteurs, charroi agricole en saison, …), trafic accompagné de bruit, parfois même de beaucoup de bruit disent ces personnes.
Elles savent de quoi elles parlent – ces personnes – car elles viennent de plus en plus souvent habiter Genappe en provenance de la ville.

La campagne dans l’imaginaire collectif ce serait le silence …

L’autorité n’écoute que son besoin de faire “plaisir” à ses concitoyens et propose de faire placer un “casse-vitesse”.

Un casse-vitesse sous la forme de bacs (fleuris) posés en chicane et destinés à rétrécir la voirie. Voilà qu’elle est bonne l’idée.

Procédures publiques plus tard (service des travaux pour avis technique, collège communal, conseil communal, service des travaux et appel d’offre, soumission, choix d’un adjudicataire, dépôt du cautionnement, travaux, retards divers, encombrement de la voirie, énervement des riverains et usagers, réceptions provisoire et définitive; ouf c’est terminé) soit entre 1 an et 2 ans, le casse-vitesse est là.

Histoire terminée?

Non pas, c’est ici que cela commence véritablement.

Eh bien voilà, ils ne sont pas contents les riverains car le casse-vitesse il provoque du bruit … quand les véhicules s’arrêtent et surtout quand ils redémarrent.

Alors (et je vous passe les détails), des fois “on” enlève les bacs et “on” place des bordures avec piquets (hachurés vert et blanc), ensuite “on” les enlève et “on” place un “dos d’âne” quand ce n’est pas un plateau ralentisseur.

Tout cela avec notre argent, citoyens.

Le dernier casse-vitesse près de chez moi a dû être raboté mais cette fois c’était paraît-il à cause d’un défaut de construction.

Mais que faisait donc le service des travaux?

Dans le Journal de Genappe (sauf erreur en octobre 2007), dans l’édito de la section “informations communales”,  le Monsieur-Chef écrivait à propos des travaux à venir dans la commune (citation):

“ … Afin de réduire au maximum l’impact de ces nuisances sur la qualité de vie dans notre commune, le collège communal a décidé d’imposer certaines obligations:

  1. Coordination entre les impétrants de sorte à éviter la multiplication des ouvertures de voiries
  2. Respect des règles de l’art en matière de travaux de voirie,
  3. Optimisation des chantiers pour réduire les perturbations du trafic,
  4. Respect des délais d’exécution des travaux,
  5. Contrôle de la qualité de la remise en état de la voirie une fois les travaux terminés. …


Fort bien. Belle déclaration musclée.

Une question notamment à propos des points 2, 4 et 5.

Avant cette déclaration, quand la commune signait un contrat avec un entrepreneur, c’était juste pour « rire”?

Une question à propos de l’option casse-vitesse. Pourquoi alors qu’après de nombreuses expériences – disons décevantes – continuer à proposer cette solution qui oblige à chaque fois une ou plusieurs modifications voire un retrait de la solution initiale?

Et si l’on prenait un peu de recul.

Il est fort difficile pour un élu de pouvoir développer une politique intégrée et cohérente durant une législature.

Ceci étant exprimé, l’accroissement du trafic ne provient dans nos villages et dans nos quartiers ni de la migration massive et subite de Méditerranéens en quête de pluie ni de plombiers polonais en quête de tuyauterie. Cet accroissement provient de la construction de maisons nécessitant un permis de bâtir et occupées par des “néo-ruraux” venant pour le plus grand nombre de Bruxelles ou attirés par la quiétude espérée des lieux et désireux de travailler à Bruxelles ou dans sa périphérie.

Quand les permis ont été octroyés vous souvenez-vous qu’ils l’ont été accompagnés ou intégrés dans un plan urbanistique et de mobilité?

Moi pas. Peut-être, me trompe-je?

Depuis quelques années, toute la politique – enfin le bazar- des casse-vitesse a coûté un bon plan de mobilité pour lequel « on » nous dira qu’il n’y a pas d’argent.

J’ai le profond sentiment que la vision du dirigeant en chef de la commune est lacunaire pour ne pas dire inexistante en cette matière.

Le petit bout de la lorgnette, c’est des permis, des permis et encore des permis pour des électeurs à vote “positif “ et après, c’est du trafic, du trafic et encore  du trafic.

A ce moment là, “on” recommence, des casse-vitesse, des casses-vitesse et … STOP.

Il faut que cela s’arrête.

Le Monsieur, lui il est chef depuis 20 ans. Il a participé à l’engagement de quasi tous les décideurs de l’administration de la commune. Il “étouffe ou achète” depuis 20 ans les membres de ses majorités successives.

Chef et responsable!

II. Quelques nouvelles

  1. Le Monsieur-Chef a depuis le 26/09/07 un nouveau mandat (enfin 3). il est rentré chez Intermixt (membre du bureau régional wallon, membre du Conseil national et membre du Conseil Wallon (moniteur belge du 14 aôut 2008 page 42376)). Intermixt est un machin “para-communal” actif notamment dans le secteur du gaz. Ce mandat est rémunéré. A quel titre a-t-il ce mandat? Si c’est au nom de la commune, en avons-nous été informés tant sur son contenu que sur sa rémunération? Si ce n’est pas le cas, à quel titre? En tout cas, fortiche le Monsieur-Chef. Comme dirait mon  très jeune fils, c’est un super Héros. Un mélange de Spiderman (souplesse et agilité) et de Action man. Le tout sans chauffeur. Il conduit lui-même sa voiture.
  2. Le Centre de Genappe (ancienne sucrerie): le Monsieur-Chef il a promis dans le Vers l’Avenir du 31 mai 2005 une zone PME et une réserve naturelle et pas moins que 800 emplois directs. Nous. les ploucs, on attend. Quoi?  Ben rien, car c’est la région qui a acheté les terrains et de ce côté …
  3. L’emploi?  Rien de nouveau.
  4. L’épuration des eaux? Les collecteurs vont passer à travers les propriétés des personnes sans qu’ “on” leur ait demandé leur avis.
  5. Le journal de Genappe? Toujours pas ouvert à l’opposition démocratique et toujours aussi triste.
  6. Nous avons un pré-ravel.
  7. L’échevin des sports? Toujours là. Il avait annoncé juste avant la dernière campagne électorale communale qu’il se retirerait après 2 ans afin de laisser la place à un jeune. Il ne doit pas en avoir trouvé un à sa mesure.
  8. Les vexations? Votre serviteur fait l’objet de “vexations” de la part de l’autorité pour avoir osé s’exprimer librement depuis plusieurs mois sur ce média citoyen pluraliste, libre et gratuit et ce aux côtés de plus de 700 autres rédacteurs. 

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