Les partis politiques et les crises

By | 4 mai 2022

De structures prosélytes des théories en « isme », les partis politiques sont devenus le plus souvent un réceptacle des revendications de leurs adhérent(e)s. Et beaucoup plus souvent encore des revendications de celles et ceux que les partis politiques veulent « pêcher et attraper dans leurs filets » afin soit d’exister dans les jeux de pouvoir soit de s »y renforcer.

A partir de cette approche, comprenons que les déclarations du 1 er mai relatives à une taxation des riches signifient:

  1. Qu’un nombre important et croissant de personnes font face à des difficultés financières,
  2. Qu’un nombre très important de personnes craignent des difficultés financières à venir,
  3. Qu’il est plus aisé de désigner un ennemi extérieur afin de fédérer « contre » (il est très difficile de fédérer « pour »).

Il reste étonnant que des Présidents de partis – qualifiés de grands intellectuels, professeurs d’université – puissent joindre ce type de respectabilité à ces jeux politiciens. D’autant plus, quand certaines déclarations omettent la réalité des faits: à savoir que des impôts et taxes sur le capital existent déjà (en Belgique, il s’agit notamment du précompte immobilier, de la taxe sur les comptes titres et de l’inique impôt des droits de succession).

La juxtaposition de crises successives rend l’appréhension du monde (proche et éloigné) très ardue:

  1. Les questions climatiques dont celles liées à l’énergie, à la surconsommation et aux réfugiés climatiques à venir,
  2. Le surendettement d’un grand nombre d »états limitant voire annihilant une réelle capacité à protéger leurs populations à moyen et long terme. Singulièrement, celui de la région wallonne (ma terre natale),
  3. L’inflation réelle accrue de la part anticipative ou spéculative d’un certain nombre d’acteurs économiques,
  4. Les guerres continuées dans l’histoire des êtres humains dont la dernière en Ukraine (à nos portes) engendrant d’importants mouvements de personnes réfugiées et des incertitudes majeures en termes économiques et financiers,
  5. La montée continue de l’Islam et des migrations provoquées voire programmées,
  6. Sans oublier les pandémies à venir après celle de la Covid-19 non encore totalement maîtrisée.

La compréhension traduite en actions cohérentes et mobilisatrices en est donc fortement limitée voire quasiment impossible. En particulier, pour les partis politiques qui s’enferment dans des postures malhonnêtes et simplistes.

Nocifs pour les sociétés humaines.

A fuir ces nocifs.

Comment faire pour construire l’avenir sans tomber en autocratie voire en dictature … de la bêtise avant celle des violences?