Genappe, le Bourgmestre et l’Energie (1).

By | 9 juin 2008

Notre bien-aimé 😉 Bourgmestre a été élu pour la première fois au maïorat il y a déjà plus de vingt ans.
Nous avons oublié de fêter cela à Genappe.

20 ans, quel bel âge!

Un peu moins que 21 ans (la majorité civile aux temps anciens).

Un peu plus que 18 ans (la majorité civile aujourd’hui).

Quoiqu’il en soit, un bien bel âge. La maturité, la jeunesse et l’énergie.

Bon anniversaire Monsieur le Bourgmestre.

Voici donc que Notre Bourgmestre a bien entamé son 4ème mandat: 20 ans au pouvoir.

Quelle énergie!

Une énergie qui le pousse d’ores et déjà à vouloir un cinquième mandat en 2012.

Bien. Pour quoi faire?

Et avant cela, en particulier, que fait-on maintenant en matière d’énergie à Genappe?

Notre bonne Ville jamais avare en matière d’innovation, innove.

Petit contexte.

* Bien avant les élections de 2006, avant les précédentes d’ailleurs, la commune a acheté un ancien complexe immobilier anciennement consacré à l’enseignement.
Cet achat  fût réalisé à de très bonnes conditions (dixit Monsieur le Bourgmestre) auxquelles il fallut rajouter le coût des travaux (largement financé par la Région Wallonne).

La commune baptisa l’endroit ESPACE 2000  😉 et s’y installa (Maison communale, bibliothèque communale, salle communale multi-activités, etc).

Un lieu un peu reculé, pas trop facile d’accès si on n’a pas de voiture (ou de vélo quand il ne pleut pas et que l’on ne travaille pas).
Un lieu à l’image du pouvoir en place: ne pas trop attirer l’attention sur ce qu’on fait et sur ce qu’on ne fait pas.

Dans d’autres communes, souvent d’ailleurs, l’Hôtel de Ville trône au milieu de la Ville, accessible à toutes et à tous.
Chez nous dans la bonne Ville de Genappe, on l’appelle plutôt la maison communale.

* Les Ecolos du lieu – dans l’opposition – critiquèrent l’investissement au motif rationnel et réel que ce complexe immobilier était “énergivore”. Et il l’était.
Ce que l’on avait gagné à l’achat, serait largement perdu (et plus encore) à l’utilisation. Plus encore, si l’on tient compte que les subsides régionaux, c’est aussi l’impôt des citoyens. Ce n’est pas une économie.

Aujourd’hui, les Ecolos toujours dans l’opposition se sont ralliés au pouvoir en place via le projet de plan de développement durable (janvier 2007).  A ce projet s’est joint celui du Contrat d’Avenir Local porté par Monsieur l’Echevin du Développement durable et Monsieur le Conseiller communal Ecolo (en charge du Développement durable dans la commune). Une bien belle manière de faire de la politique constructive qui leur est propre et qu’il faut saluer. A tout le moins si cela ne se révèle pas n’être qu’un étouffoir.

Rappelons, qu’en matière énergétique, la meilleure énergie est celle que l’on ne dépense pas. Nous allons voir.

* Avant les élections de 2006, Monsieur le Bourgmestre était Président du conseil d’administration de l’intercommunale SEDILEC. Cette intercommunale est en charge de manière monopolistique de la distribution de l’électricité (mais aussi du gaz) dans Genappe comme dans pas mal de communes du Brabant Wallon.

* Pendant la campagne électorale de 2006, Monsieur le Bourgmestre a promis qu’il n’y aurait pas d’augmentation d’impôts. Surprenant ! Dès lors que la fermeture annoncée de la sucrerie par l’intéressée elle-même était connue de toutes et tous plus de 24 mois avant les élections. Cette fermeture avait pour conséquence directe la perte (pour le budget communal ordinaire) d’environ 500.000 € au titre du précompte immobilier. Le citoyen pouvait se dire, la commune est bien gérée. “Ils” ont pris les mesures adéquates notamment en réduisant les charges dont celle de l’énergie fossile.
Plus surprenant encore! La première décision d’envergure du Bourgmestre (en charge des finances communales depuis si longtemps) fût d’augmenter toutes les taxes (indirectes il est vrai) et d’en inventer de nouvelles.

Et l’énergie dans tout cela?

Eh bien, nous, citoyens de la Ville de Genappe, allons de surprise en surprise.

En Juin 2007, la Ville à grand renfort de publicité a annoncé l’installation de 40 m2 de panneaux photovoltaïques sur l’Hôtel de Ville. Génial non?
A ceci près que ces panneaux d’après les informations disponibles ne couvriront que 7 % de la consommation de l’Hôtel de Ville et 2% de la consommation de tout l’Espace 2000. Le principe du tiers investisseur a été appliqué. Dans 20 ans (fin du contrat de financement) la Ville de Genappe deviendra propriétaire d’une installation qui lui rapportera 2% de la consommation du lieu. Pas mal non comme projet “ durable” :-(.  Plus de 300.000 € de taxes supplémentaires et des efforts énergétiques RI DI CU LES.

Des impôts pourquoi pas s’il y a de la gestion réelle aussi.

Pourquoi ne pas avoir lancé un plan global d’isolation des bâtiments communaux?
Pourquoi, en même temps, ne pas avoir fait procéder au placement de panneaux solaires afin de produire 100% de l’énergie nécessaire à l’Espace 2000?

Mai 2008. Nouvel exemple de gestion énergétique. D’après les informations reçues par les citoyens (voie de presse) La Région Wallonne (c.à.d. nous) a accordé une aide d’1,2 millions d’euros à la société de logements sociaux “Notre Maison” (c.à.d. nous) afin de lui permettre de remplacer le chauffage électrique dans 154 logements sociaux (110 maisons et 44 appartements de la Cressonnière et des Crawannes, quartiers de Genappe).

GE NIAL!

Mais par quoi va-t-on le remplacer  ce chauffage électrique?

Je vous le donne en mille. Par des chaudières au mazout ou … gaz. Oui, vous lisez-bien, si les informations sont exactes, par du mazout ou du gaz.

Du gaz fourni par qui? Mais par Sedilec bien sûr. Qui d’autre?

Volonté de développement durable à Genappe? On me rétorquera que la société de logements sociaux Notre Maison ce n’est pas de la compétence de la municipalité. N’y-a-t-il pas de représentant  de la Ville dans cette société? A défaut, n’y-a-t-il pas de relais politiques? A défaut, …

Quand on veut!

Ah, j’oubliais: Monsieur le Bourgmestre est toujours Président de SEDILEC.

Où est la vision? Où est le souffle?

Bon anniversaire Genappe.

Genappe: Ville durable entre ruralité et modernité.

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