Covid-19 » (3) : Les femmes et les enfants d’abord!

By | 29 janvier 2021

Je ne peux faire autrement que de poursuivre la publication des pensées qui m’animent.

Une tentative de canalisation d’une colère – qui monte – en énergie constructive.

Le monde reste complexe.

Que construisons-nous pour l’avenir? Où sont les nouveaux hôpitaux?

Et les vaccins? 

Quand les aurons-nous (nous, ce sont tous les habitants en nécessité de la planète terre : soit plusieurs milliards de personnes)?
Seront-ils efficaces et pendant combien de temps? 
Si nous sommes vaccinés et les autres pas (nous savons que ce sera le cas pendant plusieurs années), si le vaccin mute (nous savons qu’il a commencé à muter), alors à quoi auront servi les « efforts » qui nous sont demandés. A quoi auront servi les longues privations renouvelées?

Et les jeunes dans tout cela?

Des personnes à part entière.

Je pense au mien.
Un corps d’adulte.
Un adolescent en maturation.
Une âme solaire.

Une personnalité en construction.
Un besoin de reconnaissance.
Des besoins de contacts. De l’initiation à la vie. 

Une période – pour le plus grand nombre – d’insouciance. 

L’isolement.

Le renforcement des liens familiaux.
Mais l’isolement de l’âme, de l’esprit et des sens en quête.

Il y a bien eu une petite séance d’étude à trois il y a quelques mois.
Une petite fête à cinq entre deux confinements.

Mais plus de vie estudiantine.

Un écran d’ordinateur et une ligne de télécommunication.

Pas de vacances.
Pas de lieu de délassement.
Pas de sport.
Pas de rencontre.
Pas de découverte pour les sens.

Des mois (presqu’une année) de « pas ».

Les cours à distance. Imaginez les labos pratiques ;-).
Le professeur qui ne sait pas y faire et qui enregistre ses cours pour les passer en différé.
Celle qui ne coupe pas son micro dans le salon familial …
Celui qui insulte ses étudiants croyant le micro coupé.
Des messages aseptisés, des capsules reçues le week-end, parfois le dimanche soir pour le lundi matin.

Les examens en vidéoconférence : les problèmes de wifi, le chien qui aboie dans la rue pendant 10 minutes.

Des professeurs, jamais vu. Même en vidéoconférence. Parfois leurs mains.

La destruction – par l’immobilisation – de la vie en devenir.

Le scandaleux « sacrifice » forcé des jeunes.

Selon Rainer Maria Rilke dans « Lettre à un jeune poète », le sacrifice, « c’est la décision irrévocable et infinie d’accepter la part du possible en soi« .

Ici, c’est une « décision » forcée, une destruction imposée comme pour les professions dites non essentielles. 

Des conséquences non perceptibles.

Les plus forts s’en sortiront. 

De quel droit?

Forcé car rien ne leur a été demandé : aucun avis, aucune prise de parole.

Oubliés les conseils de classe, la participation (même et souvent de façade) dans les classes, dans les conseils d’administration des universités et même dans beaucoup de famille.

Bien, les plus forts s’en sortiront. Mais cela, c’est la loi de la jungle si éloignée des idées portées et mise en œuvre par les pourfendeurs de l’état protecteur.

Discriminatoire : 

Plus de petits jobs pour payer les études. il vaut mieux provenir d’une famille aisée.

Scandaleux et imbécile. Je ne peux pas dire mieux. 

Rien n’a changé en fait. 
Il vaut mieux naître « riche et en bonne santé que malade et sans le sou ». 

Qui sont ces personnages élus (dans un système manipulé par les partis politiques) qui choisissent qui va mourir?

Il y a plusieurs façons de mourir :
Du virus, 
D’un cancer non soigné,
De troubles psychologiques, 
De solitude,
De manque de moyens matériels, 
Etc. 

En gestion de crise, comme en toute étape de la vie, il faut une vision. 

Les adages populaires constituent une source inépuisable de références éprouvées. 

Nous parlions des choix s’offrant à une famille.

Et mon amie Dominique rappelle l’adage: les femmes et les enfants d’abord!

Pourquoi?

Les enfants, parce que c’est l’avenir de la famille, du groupe social et de l’espèce.
Les femmes parce qu’elles s’occupent et protègent les enfants.

Bien sûr le monde a quelque peu changé. Il a évolué dans certaines régions du monde dont la nôtre.
Nous pouvons remplacer les femmes par les parents des enfants.

Le bateau coule. il y a sur le pont, deux grands-parents, deux parents et trois enfants.
Dans le canot de sauvetage, cinq places.

Qui choisissons-nous?

La grand-mère dit à son compagnon de vie : « Nous avons vécu la plus grande partie de notre vie. Laissons la place aux petits enfants et aux enfants qui doivent s’en occuper ».

Laissons donc les jeunes vivre pleinement leur vie.

D’autant plus que dans notre monde, ce sont les « jeunes » qui doivent – à terme – assumer le financement des pensions à venir.

Que celles et ceux qui se sentent fragiles, que celles et ceux qui ont peur restent en leur demeure et laissent les jeunes construire les bases de leur vie!

Que les dirigeant(e)s se mettent à anticiper et s’ils ne sont pas en capacité, qu’ils laissent la place aux personnes qui exercent tous les jours leurs talents en la matière.

La tendance doctrinale depuis quelques années est d’appliquer – peu ou prou – un principe dit de précaution.
C’est en vertu de ce principe sacralisé – par des esprits légers quant aux conséquences de leurs décisions – que nos sociétés sont bloquées … par peur exprimée de saturation du système hospitalier.

Je pense que l’application de ce principe est inappropriée.
Je pense qu’il faut appliquer un principe de préservation.

Face à la Covid-19, qui faut-il préserver ? Les jeunes.
Dès lors qu’ils sont peu touchés par le virus, c’est leur vie en devenir qu’il faut préserver.

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