Dette publique: rien ne change …

By | 12 décembre 2012

Colbert: Pour trouver de  l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. j’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser  encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou?

Mazarin: Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison.  Mais l’État?, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’État en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les États font ça.

Colbert: Ah oui ? Vous  croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand  on a déjà créé tous les impôts imaginables ?

Mazarin: On en crée  d’autres.

Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà. 

Mazarin : Oui, c’est  impossible.

Colbert: Alors, les riches ? 

Mazarin:Les riches, non  plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des  centaines de pauvres.

Colbert : Alors, comment  fait-on ? 

Mazarin: Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d’un  malade) ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni  riches. Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant  d’être pauvres ! c’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus,  toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser? C’est un réservoir inépuisable.

Extrait du « Diable Rouge » c’était il y a 4 siècles!

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