Ukraine: le pire reste à venir

By | 24 juin 2022

Je discutais ce matin avec une Dame ukrainienne réfugiée en Wallonie.

Son fils, sa mère et d’autres membres proches de sa famille sont en Ukraine. Certains, après être venus en Belgique en provenance de Kiev, sont retournés au pays.

Le pire, pour le plus grand nombre d’habitants de ce pays en guerre, sera l’hiver à venir.

Le froid.

Les rationnements – voire la pénurie – de carburants (gaz et pétrole) et donc de chauffage.

Le froid.

Au point que des bourgmestres invitent les citoyens à provisionner du bois.

Le froid.

Les rationnements – voire la pénurie – d’électricité.

Le froid.

Les rationnements – voire la pénurie – de produits sanitaires de première nécessité.

Le froid.

Les rationnements – voire la pénurie – d’aliments.

Le froid.

Et pendant ce temps-là des dirigeants politiques décident d’ouvrir la porte à l’Ukraine et à la Moldavie pour entrer dans l’Union Européenne (UE) … sans parler du territoire de non droit qu’est la Transnistrie: lequel est encastré entre les deux pays « candidats » et dont les mafias sont soutenues par celles de Russie. Le tout sans demander quoique ce soit aux citoyens de l’UE. Une fois de plus.

Cela va-t-il dans le sens d’un apaisement avec la Russie?

Cela va-t-il contribuer à la paix?

Faut-il rappeler que la paix se construit avec ses adversaires ou ses ennemis et non avec ses amis?

Nous continuons à assister à un lent effondrement économique de nos contrées néanmoins bien réel .

L’inflation, maladie sournoise et peu contrôlable, gangrène nos sociétés au profit des états endettés par les gabegies passées. Singulièrement en Belgique ou en Italie pays dont le surendettement date de plusieurs décennies (ou moins 50 ans). Et donc bien avant la crise des subprimes et celle de la pandémie Covid-19.

La langueur estivale fait oublier le réel.

Le réveil sera excessivement douloureux.

Le grand froid pour les Ukrainiens et très probablement pour nous sous d’autres formes.