Elections de juin 2010 : Les finances publiques, c’est le PROBLEME MAJEUR !

By | 5 juillet 2010

Bart De Wever (Président de la NVA) est le vainqueur incontestable et incontesté des élections du 13 juin au Nord du Pays.

Elio Di Rupo (Président du PS) est le vainqueur incontestable et incontesté des élections du 13 juin au Sud du Pays.

Olivier Maingain (Président du FDF, membre du MR) le vainqueur « relatif » des élections du 13 juin à Bruxelles.

Bart De Wever a été désigné informateur royal dès après les élections.

Depuis lors, le troisième tour « électoral » se joue.

Le premier tour, c’est la composition des listes par les partis : plutôt obscur.

Le deuxième tour, c’est le vote des citoyens : plutôt limpide.

Le troisième tour, c’est la construction de la coalition et de l’accord de gouvernement : carrément obscur.

Le quatrième tour, c’est le choix des Ministres chargés de mettre en œuvre l’accord de gouvernement. Là, c’est carrément limpide ;-). Il est question du fait du(des) Prince(s) ; le Prince étant le chef de parti.

Bart de Wever a mis en avant lors de sa conférence de presse du 17 juin dernier 3 DEFIS MAJEURS :

    1. Comment redresser les finances publiques ?
  • Comment mettre en œuvre une réforme de l’État ?
  • Comment renforcer notre lien social et économique ?

Je ne peux imaginer que ce – bon – point de départ n’ait été partagé par Elio Di Rupo.

Ces trois questions sont conformes à ce que j’avais pointé pendant la campagne électorale(Articles de la DH) :

– Une autre vision de la réforme de l’Etat

– l’après 13 juin, trois priorités : dette publique, pensions et gouvernance  

Seule la gouvernance publique n’est pas prise en compte par l’informateur sans doute parce qu’il la voit plus dans sa vision « régionalisto-confédéralisto-séparatiste » au niveau régional. C’est le fameux « Goed Bestuur » flamand.

 

Le défi numéro 1 : Les finances publiques. LE PROBLEME MAJEUR !

 

Il s’agit de régler le déficit actuel du budget de l’Etat et ceux attendus de manière certaine dans les années à venir sans oublier la dette publique (à savoir la somme des déficits antérieurs accumulés depuis 40 années et jamais résorbés (même si depuis une dizaine d’années les budgets de l’Etat fédéral furent en équilibre au prix néanmoins de certaines contorsions budgétaires).

 

Quelles sont les solutions possibles pour la résorption de la dette publique (et des déficits) ?

 

    1. Une guerre ? è Dans tous les cas, ce doit être exclu.
  • Un moratoire global ou partiel sur la detteè avec comme conséquence la mise à néant de la crédibilité de l’Etat belge en sa qualité d’emprunteur.
  • Le recours à l’inflation (contraire au fondement de la Banque Centrale Européenne (BCE)) è c’est appauvrir les personnes malgré elles. Sans leur demander leur avis. Les pauvres resterons pauvres, les riches seront un peu moins (voire un peu plus) riches. La classe moyenne qui tire la tire la consommation et donc la croissance sera fortement touchée.
  • La baisse des taux d’intérêt è ils sont déjà très bas et cela dépend de la BCE. Va-t-on devoir assister à des taux négatifs comme au Japon dans les années 90 ?
  • La hausse des recettes publiques à savoir des taxes, impôts et prélèvements nouveaux è avec comme corollaire un risque élevé d’assister à nouveau à un ralentissement économique et donc en période de reprise économique le risque de rechute et de nouvelle récession impactant le budget de l’Etat, en déficit aggravé …
  • La diminution des dépenses publiques èavec comme conséquence à moyen et long terme de miner la compétitivité future si l’on touche aux dépenses de santé par exemple.
  • Un retour vigoureux à la croissance. èQuelles mesures doit-on prendre ? là est le nœud du problème car c’est la seule voie « praticable ». En corollaire, la question du type de croissance reste posée. Une croissance à nouveau basée sur les énergies fossiles et sur une finance spéculative ou une croissance basée sur des énergies alternatives et sur une économie bien réelle ?
  • Un apport financier extérieur è jamais gratuit mais porteur de croissance. Faire confiance aux citoyens et aux entreprises en leur proposant des obligations remboursables en crédit d’impôts.

Je ne vois que les solutions 7 et 8 comme véritable levier pour résoudre ce défi majeur d’une dette publique structurelle (345 milliards et quelaues millions à ce jour accompagnée des déficits annuels présents et à venir) : les deux accompagnées d’une gouvernance publique de qualité toute entière tournée vers l’efficience.

La dernière question que je me pose est celle de savoir s’il y a des êtres politiques qui ont une colonne vertébrale dans ce pays. Une colonne vertébrale bien nécessaire afin de relever de manière définitive ce défi majeur.

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