Genappe. J’ai fait un rêve.

By | 17 mars 2008

Ce week-end (dimanche), je me suis rendu au carnaval de Genappe.

Je voulais voir mon fils aîné Benjamin à l’oeuvre perché sur son char.

Et j’ai vu.

Un beau cortège, des gens motivés, des spectateurs l’œil souriant et à peine (tant mieux) quelques gouttes de pluie.

Que de travail pour en arriver là. Soirées, bénévolat, mobilisation de toute une équipe animée par un Hector aussi discret qu’efficace.

Je suis rentré chez moi après un passage à la fête foraine.

Elections municipales en France, et au lit …

… J’ai fait un rêve.

Genappe, 9 000 hectares en Brabant wallon pour 14 000 habitants (Ottignies-Louvain-la-neuve : 3 000 hectares pour près de 30 000 habitants).

7 Villages boisés et agricoles, un centre un peu triste, un peu vide, un peu …

J’ai vu une ville avec un thème, un espoir, un avenir.

J’ai vu une ville jeune, construite pour et par les jeunes. Une maison des jeunes offertes par les aînés et gérée par les jeunes.

J’ai vu un nouveau centre dans lequel une nouvelle école se construit sur le même site qu’une maison de repos. Les aînés et les enfants qui le peuvent partagent la même salle de repas. Les aînés valides s’occupent des enfants en décrochage scolaire et se promènent ensemble en attendant les parents coincés dans les embouteillages.

J’ai rencontré des élues et des élus (aussi nombreux les unes que les autres) qui proposaient à la population des villages de gérer elle-même une partie du budget de la commune.
Une réelle participation des citoyens sans cooptation des copains, sans conclusion voulue d’avance.

Je suis retourné au carnaval et j’ai croisé une Reine et un Roi élus.

J’ai senti une atmosphère empreinte de respect et de confiance.
Le respect de l’autre et de la parole donnée.

Les citoyens venaient de demander aux élues et aux élus d’affecter les impôts pour financer la maison des jeunes, l’école et la maison de repos et surtout pour financer un plan global.
Les mêmes citoyens venaient de décider de renoncer aux petits avantages sous-sous-sous locaux des dizaines d’associations en mal de subsistance.

Les élus avaient respecté leur parole donnée aux dernières élections de ne pas augmenter les impôts locaux.

J’ai rencontré une opposition, souriante et constructive, libre de s’exprimer… et entendue.

J’ai compris les décisions transparentes prises par les autorités parce qu’expliquées à la population dans les écoles de la démocratie locale organisées par les citoyens dans les écoles communales.

J’ai rencontré un Bourgmestre souriant et apaisé. Personne ne voulait plus prendre sa place. Ses concitoyens étaient bien.
Il allait enfin pouvoir consacrer son énergie à demain entouré de toutes et tous (élu(e)s, responsables des écoles de démocratie locale, bénévoles et tous les jeunes) .

J’ai découvert, stupéfait, le plan du nouveau centre.
500 000 € avaient été mobilisés pour ce faire. Peu de chose à vrai dire.
10 % cent du prix des études finales (représentant 10 % de l’investissement à consentir pour 400 maisons à 125 000 € pièce).

Une belle grande place. Un peu comme à Toulouse avec des immeubles réduits à 2 étages.

Sur le panneau d’entrée, il était écrit en lettres vertes :

Genappe, Ville durable entre ruralité et modernité.

Et là, je me suis réveillé. Il fallait aller travailler.

Que je puisse continuer à rêver …

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