Y-a-t-il (encore) des LIBERAUX (V) ? En guise de conclusion.

By | 16 décembre 2008

Après un billet consacré au « sens des mots (I) » publié le 25 septembre 2008, un billet consacré le 26 septembre 2008 à l’entendement (II), un billet consacré au débat démocratique (III) le 3 novembre 2008, un billet consacré le 17 novembre 2008 à l’économie (IV), voici le dernier billet  « En guise de conclusion ».

V. En guise de conclusion

Le ‘Mouvement’, c’est l’évidence de l’observation de la vie.

La ‘Réforme’, c’est un outil privilégié et à privilégier le plus souvent dès lors que nous savons ce que nous voulons et où nous allons. La réforme, c’est donc comment nous y allons.

Mais au fond que voulons-nous pour nous-mêmes, pour les autres (ailleurs dans le monde) et pour nos enfants et les leurs ?

Y-a-t-il encore des libéraux ?

Que faisons-nous réellement aujourd’hui et que préparons-nous pour le faire demain ainsi que pour le développer dans une société quasiment paralysée ?

Une société quasiment paralysée par son manque de vision, son manque de projet(s) et son manque de confiance. En particulier, le manque de confiance dans les groupes intermédiaires multiples qui –  nourris directement ou indirectement par la sphère publique et étatique – asphyxient sans vergogne l’énergie de chacun et de chacune.

La saga en cours du monde bancaire et financier n’en est qu’un triste exemple. Il y a aussi (et sans être exhaustif) ceux qui se proclament pour la simplification (notamment administrative) de la société tout en en vivant, ceux qui se proclament défenseurs des travailleurs tout en les maintenant en coupe réglée afin de conserver par ailleurs les chômeurs hors du circuit du travail, ceux qui se proclament défenseurs de la liberté d’expression tout en s’autocensurant davantage chaque jour que l’Etat leur dispense ses largesses, ceux qui se proclament représentants du peuple – leur mandant – alors qu’ils ne se représentent plus aux élections qu’afin de les conserver,  leurs mandats (avantages compris).

Arrêtons s’il vous plaît les effets d’annonce. Une exception : les mots ont un sens mais aussi un impact. Si l’impact ouvre ou continue la voie au développement de l’entendement, alors d’accord pour le côté percutant de l’annonce.

« Pour faire de grandes choses, il ne faut pas être un si grand génie, il ne faut pas être au-dessus des hommes ; il faut être avec eux » Monsieur de Montesquieu.

Dans un monde où de plus en plus (d’aucuns voudraient nous faire croire inexorablement) les idées et les actions se ressemblent, la question de l’identité et donc de la confiance est posée.

Nous, citoyens, n’avons plus confiance – probablement à tort – qu’en ceux qui nous ressemblent, qu’en ceux dans lesquels nous pensons nous retrouver.

En ces temps bouleversés, nous cherchons trop souvent vainement. Qu’en sera-t-il aux élections à venir?

Dans « L’optimisme de la volonté », Monsieur Jean Gol a écrit page 206 :

« Nous avons assez à dire et à faire sans nous lancer dans une vaine polémique.

   J’ai la conviction que notre image, nous devons la forger nous-mêmes et non la regarder

  dans le miroir comme l’image renversée des autres.».

Y-a-t-il encore des libéraux au sens de l’entendement et de son développement au travers du débat démocratique ?

Y-a-t-il encore des libéraux au travers du risque pris dans cette démarche personnelle?

Se forger des opinions, avoir le courage de les exprimer et celui de les assumer.

Là où je vis (Genappe, Wallonie et Belgique), j’ai de profonds doutes.                                                                 

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